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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/244

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plus suave et moins terrestre. Par la même raison, il faudroit semer des laitues ou des concombres parmi des lauriers ou des romarins, afin que l’odeur de ces derniers en devînt plus forte et plus aromatique.

489. Il faut au contraire avoir soin de ne point semer les uns près des autres les plantes herbacées, ni les arbustes ou arbrisseaux etc. qui appètent les mêmes sucs, ou des sucs très analogues ; par exemple : je présume que des romarins, mêlés parmi des lavandes ou des lauriers, perdroient une partie de ce parfum qui leur est propre. Mais, si votre dessein est de diminuer la force d’une plante, il faut mettre près d’elle des plantes de même espèce, ou d’espèces analogues qui pourront l’énerver. Par exemple : si l’on plante l’armoise près de l’angélique, cette dernière plante en deviendra peut-être plus foible et plus propre pour entrer dans la composition des parfums : et il se pourroit aussi que l’absynthe commune, affoiblie par le voisinage d’un pied de rue,