Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de la terre les sucs dont elle se nourrit, cet aliment est d’une nature plus commune que les substances dont nous parlons, et doué de qualités moins spécifiques ; sans compter que ces liqueurs auroient trop de chemin à faire pour s’élever jusqu’au fruit, à la semence, etc.

Le second moyen est de percer la tige de la plante, et d’insérer dans ce trou la substance médicale ; moyen qui nous paroît un peu meilleur que le premier ; car, s’il est vrai qu’une plante puisse contracter, jusqu’à un certain point, de telles propriétés par quelque moyen de ce genre, il est clair qu’on ne peut les lui donner qu’en y faisant monter, par la route la plus facile et la plus courte, la substance qui en est douée.

Le troisième est de faire macérer la semence, le pépin, le noyau, etc. dans une liqueur où l’on ait fait infuser la substance médicale ; moyen qui nous paroît d’autant plus suspect, qu’il n’est nullement probable que la semence, en pompant quelques parties de cette liqueur,