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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/298

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plus délicat dans la plante, cause à laquelle on doit attribuer aussi ces couleurs si éclatantes et si variées qu’on y admire. Or, si cette partie des sucs, qui est la plus atténuée et la mieux digérée, se trouve en très petite quantité dans la fleur, elle aura peu de parfum ; règle toutefois dont il faut excepter les plantes qui ont beaucoup de sucs. D’où il suit que, pour donner à une plante plus d’odeur, il faut plutôt diminuer sa nourriture, que l’augmenter. C’est ce dont on voit des preuves dans le satyrion blanc et dans la fleur de fêve. De plus, lorsqu’une plante est de nature à donner des fleurs de cette même couleur, mais dont la substance n’est pas sèche et atténuée, elles n’ont qu’une odeur désagréable : de ce genre sont celles du lilas et de l’épine-vinette.

508. Il faut dire le contraire de cette classe de petits fruits, connus sous le nom de baies[1] ; les blanches ont une saveur

  1. On ne donne ordinairement ce nom de baie qu’aux fruits du genièvre, du laurier, du myrthe,