Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/307

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roit encore que par le concours de tous ces moyens qu’on emploie ordinairement pour accélérer l’ascension de la sève, l’arbre se couvrit d’un plus grand nombre de fleurs, et qu’elles fussent doubles ; ce qui formeroit un spectacle très agréable, sur-tout si l’on faisoit cette expérience sur le pommier, le pêcher ou l’amandier, dont les fleurs sont rouges ou rougeâtres.

614. Des fruits sans pepin ou sans noyau, sont encore un objet de curiosité, et peut-être quelque chose de plus ; car, quel que pût être le moyen qui meneroit à ce but, son effet seroit aussi de rendre la pulpe de ces fruits plus tendre et plus délicate. Si on enlève légèrement la moelle du scion, ou de la branche d’arbre à fruit qu’on veut mettre en terre, en y en laissant toutefois assez pour qu’elle puisse reprendre et végéter, ce pied donnera des fruits qui n’auront point, ou presque point de pépin ou de noyau. On dit encore que, si, après avoir fendu jusqu’à terre un plant jeune et vigoureux, et en,