Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/311

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plaine[1] ; et le chou, en rave[2].

519. Lorsqu’on fait venir de pépins, de noyaux, de graines, etc. des arbres à fruit qui viennent ordinairement de racines, de boutures, de marcottes, de provins, etc. leurs fruits dégénèrent et deviennent sauvages ; c’est ce qu’on observe sur-tout dans la vigne, le figuier, l’amandier et le grenadier. Il en est de même de ceux qu’on obtient ordinairement par la greffe, et qu’on veut faire venir de noyaux, de pépins, etc. Cependant il est bon d’observer, comme nous l’avons

  1. J’interprète l’original mot à mots ; l’édition latine s’exprime ainsi : Par le défaut de culture, la menthe sauvage se convertit en menthe de jardin ; c’est-à-dire, selon ce traducteur, que la menthe non cultivée se convertit, faute de culture, en menthe cultivée ; resteroit à dire que la culture convertit la menthe cultivée en menthe sauvage ; ce qui compléteroit l’absurdité.
  2. Il s’agit ici de la rave, légume ; racine grosse, large et plate, qu’en Bourgogne et dans d’autres provinces on substitue au navet ; en un mot, des raves de Curius.