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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/320

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chou, etc. dans un sol sec et sablonneux ; et réciproquement planter la bruyère, l’épine, la fougère, etc. dans une terre humide et marécageuse. On conçoit aussi que des plantes de jardin, repiquées sur des montagnes élevées, pourroient y devenir plus médicinales ; mais en même temps moins comestibles. Peut-être même les herbes les plus sauvages se changeroient-elles, par quelques-uns de ces moyens, en herbes à salade. Telle est donc la première règle à suivre, pour tenter avec succès des transmutations de plantes.

527. La seconde est de mêler avec une grande quantité de semences d’une autre espèce, une petite quantité de la semence à transformer, afin de voir si les sucs de ces semences additionnelles ne pourroient pas, en modifiant la terre et lui donnant de nouvelles qualités, la mettre en état de produire quelque altération sensible dans la graine soumise à l’expérience. Par exemple : semez de la graine de persil avec de la graine d’oignon, de