Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

feuilles de certaines plantes, elles ont pour cause une sève qui se porte dans ces feuilles en trop grande quantité, pour pouvoir s’y distribuer avec cette égalité et cette uniformité, d’où résulteroit le poli de leur surface. Et telle est aussi la cause de ces aspérités qu’on voit sur celles de l’ortie et de la bourrache. La même explication s’applique aux feuilles du houx : à la vérité, elles sont lisses et polies ; cependant leur surface n’est jamais plane (plate), mais plissée et remplie de sinuosités, toujours en vertu des mêmes causes.

559. Il y a aussi des plantes dont les feuilles, sans être épineuses, sont couvertes d’une sorte de duvet cotonneux et de velouté ; de ce nombre sont la rose-campian, ou rose-grecque, la giroflée de la grande espèce et le pas-d’âne ; duvet qui est le produit d’un esprit subtil et vigoureux, agissant dans une substance souple et onctueuse. Car l’on s’est assuré par l’expérience, que la giroflée de cette espèce et la rose-grecque, ap-