Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/39

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tenue à peu près au même degré ; la confection des métaux, pris généralement, étant une œuvre que la nature n’exécute que dans l’intérieur de la terre, lieu où la chaleur ne parvient qu’après avoir perdu presque toute sa force[1], et la confection de l’or exige une chaleur encore plus douce et plus réglée, que celle qui est nécessaire pour la formation des autres métaux. En conséquence, il se flattoit de parvenir à ce but à l’aide d’une grande lampe dont la chaleur seroit suffisamment tempérée et toujours la même ; enfin, que, moyennant cette condition, la confection de l’or serait l’affaire de quelques mois. L’idée de cette lampe a je ne sais quoi d’extravagant ; mais ce qu’il disoit de cette chaleur trop forte qui fait manquer l’opération, de la nécessité de

  1. S’il existoit un feu central, il se pourroit que les métaux eussent été formés à une grande profondeur, et ensuite poussés vers la surface par les éruptions, et en général par l’action expansive de ce feu.