Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/469

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ni trop pâteuses, ni trop graveleuses, mais molles, douces, meubles, fines et légères, sont les meilleures ; les bonnes devant tenir le milieu entre le sable et l’argile. Une terre qui, après des pluies, résiste un peu au soc, et qu’on a quelque peine à retourner, est ordinairement féconde ; cette résistance même annonce qu’elle a de la force, et qu’elle est pleine de sucs.

666. Une opinion adoptée par les anciens, et qui, à la première vue, peut paroître étrange, est que, si l’on jette de la poussière sur les arbrisseaux ou arbres à fruit, ils poussent plus vigoureusement, et rapportent davantage ; leur pratique, à cet égard, étoit conforme à leur opinion. Au fond, cette aspersion de poussière, après des pluies, est une sorte de culture ; ces végétaux alors étant couverts d’une matière composée d’eau combinée avec une terre fine et légère. On a observé aussi que les cantons où il y a beaucoup de champs