Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/492

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terrestres. Il est inutile d’ajouter, comme certains auteurs, que les oiseaux sont en partie voiturés par le fluide même qu’ils frappent de leurs ailes ; au lieu que les animaux terrestres, en marchant ou en courant, sont obligés de transporter tout le poids de leur corps ; car alors, il faudroit dire aussi que le mouvement du poisson qui nage, est plus rapide que celui du quadrupède qui court ; sans compter que l’oiseau agit, et que le mouvement de ses ailes l’aide beaucoup à se soutenir dans le fluide où il est plongé.

682. L’eau de la mer est ordinairement plus claire et plus transparente, lorsque le vent est au nord, que lorsqu’il est au midi. La raison de cette différence est que l’eau de la mer est un peu oléagineuse à sa surface, ce qui est sensible à l’œil durant les grandes chaleurs ; à

    cette différence, que le fluide où vole le poisson, est au moins huit cents fois plus dense que celui où nage l’oiseau ; d’où il suit que le poisson a deux grandes facilités de plus.