Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/512

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

froide et humide, tel que celui de la femme, la chaleur agace doucement les esprits, et les rappelle aux parties extérieures ; au lieu que le froid les émousse, les éteint et les amortit. De plus, l’abstinence totale, ou la trop longue interruption de l’acte vénérien, expose les sujets de complexion humide, et d’ailleurs bien constitués, à différentes espèces de maladies ou d’incommodités, comme inflammations, aposthumes[1], etc. La cause de ces maladies est sensible : cette cause n’est autre que la suppression d’une évacuation absolument nécessaire, sur-tout d’une évacuation d’esprits ; car il n’est presque point d’autre moyen pour évacuer les esprits, que l’acte de la génération et les exercices. Ainsi, la totale omission ou la trop longue interruption de ces deux genres de moyens, doit donner naissance à toutes ces maladies qui

  1. À des maladies quelquefois mortelles ; mais la plus ordinaire est un certain genre de folie et d’affection hypocondriaque.