Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/528

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

font-ils qu’embarrasser et gênent-ils les mouvemens, au lieu de les faciliter ; comme on le voit par ces précautions qu’on prend ordinairement aux courses de chevaux ; car on sait que les parieurs ont soin de faire peser, avec la plus minutieuse exactitude, ce que doivent porter les doux chevaux, afin que l’un ne soit pas plus chargé que l’autre, même d’une once. Quand on saute avec des poids dans les mains, on retire d’abord les deux bras en arrière, puis on les porte en avant, avec un élan qui va en croissant très sensiblement ; les deux mains qui portent les poids, ne se portant elles-mêmes en avant, qu’après s’être retirées en arrière. Il seroit à propos de multiplier les observations de ce genre, afin de savoir si en effet, lorsqu’on fait d’abord le mouvement contraire à celui qu’on a en vue, les esprits, par ce moyen, prenant, pour ainsi dire, un plus grand élan, se portent ensuite avec plus de force dans les parties qu’on veut mouvoir ; car, dans la respiration, par