Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/530

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Observations sur les sensations agréables on déplaisantes, et principalement sur celles qui se rapportent à l’ouïe.

700. Nous avons traité assez amplement des tons musicaux et des sons inégaux (dans la seconde et la troisième centurie) ; mais en nous étendant un peu moins sur les sons agréables ou déplaisans, dont il est ici question. Les sons dé-

    ceux qu’elle lui a donnés dans les instans précédens. Cela posé, plus la main se retirera en arrière, plus l’espace qu’elle aura à parcourir sera grand ; plus cet espace sera grand, plus il lui faudra de temps pour le parcourir ; plus elle en aura pour communiquer au mobile de nouveaux degrés de vitesse, plus ces degrés s’accumuleront, et plus leur somme sera grande. Or, la vitesse du mobile, au moment où il quitte la main, est égale à la somme de ces degrés. Ainsi, plus l’on retirera la main en arrière, plus la force du jet, ou la distance à laquelle le corps se portera, sera grande. Car ce mot d’élan n’est qu’une expression vague dont on se paie pour remplacer la véritable cause, avant de l’avoir aperçue.