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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/54

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336. La sixième cause est celle qui agit lorsqu’un esprit étranger, plus fort et plus actif que l’esprit domestique du composé, s’y insinue ; tel est le cas de la morsure d’un serpent. La raison générale de ce phénomène est que toute substance vénéneuse occasionne une tumeur qui peut aussi avoir pour cause l’action expansive des esprits, lorsqu’ils se portent en trop grande quantité ou avec trop de

    les maintient ainsi dans une apparente union, vient à être détruite par l’explosion des vices et l’inertie des vertus, chaque individu alors ne suivant plus que l’impulsion de son propre naturel, ou de ses propres habitudes, et n’obéissant plus qu’à lui même, les âmes serviles forment une faction ; et les âmes fières, une autre ; tandis que des âmes, plus fières encore, demeurent isolées faute d’analogues. Certains hommes, très-inutiles on très nuisibles par eux-mêmes, ne laissent pas d’être nécessaires, par leur situation même, aux honnêtes gens : ce n’est pas leur personne, mais leur fonction, leur nom qui est nécessaire : ce sont des espèces de signes algébriques ; il faut dégager l’inconnue, mais non pas l’effacer.