Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/68

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infecte le tout. Telle est la raison du procédé qu’on suit ordinairement en embaumant un cadavre[1]. Et c’est aussi en vertu de la même cause, que les fruits, les plantes herbacées et les fleurs, se conservent assez bien dans du son ou de la farine.

351. Le neuvième moyen est le mélange d’une substance huileuse ou sucrée avec celle qu’on veut conserver ; car les substances de ces deux espèces ne sont pas très disposées à la putréfaction, l’air ayant peu de prise sur elles ; et comme elles ne se putréfient pas aisément, en communiquant cette propriété ou disposition à celles auxquelles elles se trouvent mêlées elles les conservent en se conservant elles-mêmes ; aussi voit-on que les sirops et les onguens se conservent plus long-temps que les sucs naturels.

352. Le dixième moyen est l’addition et le mélange de quelque substance sèche

  1. On commence par en tirer la cervelle, les intestins, et toutes les parties les plus putrescibles.