Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/70

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cette expérience d’une autre manière par exemple, condenser l’air à l’aide d’un soufflet, dans un tonneau, ou dans tout autre vaisseau où l’on auroit mis auparavant les corps qu’on voudroit conserver puis au moment où l’on retireroit le soufflet, boucher aussi-tôt le trou auquel on l’auroit ajusté[1].

  1. On pourroit aussi essayer de mettre de la viande, des fruits, etc. dans l’air déphlogistiqué, dans le gaz méphitique et dans le vuide fait à l’aide de la machine pneumatique. S’il est vrai que le contact de l’air soit une condition essentielle à la putréfaction, il paroit que les corps devroient se conserver dans le vuide ; à moins qu’on ne suppose que l’air même qui se trouve dans ces corps suffit pour la provoquer. Mais, pour appliquer encore ici cette règle que nous avons si souvent observée dans les notes précédentes et que désormais, soit pour abréger l’expression, soit pour fixer les idées, nous appellerons la règle de gradation, de progression ou de série, il faudroit mettre plusieurs petits morceaux de viande tirés de la même pièce, ou plusieurs fruits de même espèce et de même qualité etc. dans une suite de récipiens où le vuide seroit de plus en plus exact.