Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/96

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agissent, toutes les saletés et les matières visqueuses qui s’y étoient attachées.

Observation sur la congélation de l’air.

362. Prenez la plus grande vessie que vous pourrez trouver ; et après l’avoir remplie d’air, à l’aide de votre souffle, liez-en étroitement le cou avec un fil de soie ciré ; et pour la fermer encore plus exactement, mettez-y une espèce de bouchon de cire que vous appuierez avec force : par ce moyen, lorsque le cou de cette vessie se sera desséché, l’air ne pourra y entrer, ni en sortir. Puis vous l’enfouirez à la profondeur de trois ou quatre pieds, et la déposerez dans un trou creusé auparavant en forme de voûte ; ou bien encore vous la mettrez dans une glacière, après avoir fait dans la neige un trou suffisant pour la loger, et laissé tout autour un espace vuide. Enfin, après l’y avoir laissée pendant une quinzaine de jours, voyez ensuite si elle s’est désenflée et est devenue flasque. Car, si cet effet a lieu, vous pourrez en conclure que l’air