Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/98

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te que, dans d’autres grottes, mais plus rarement, l’eau qui se transforme ainsi venant des terres qui sont au-dessous, ces morceaux de crystal s’élèvent plus ou moins au-dessus du sol auquel ils demeurent adhérens. Quoiqu’on ne voie ici, au premier coup-d’œil, que le simple-effet du froid, il se pourroit néanmoins que cette eau, en se filtrant ainsi à travers les terres, y contractât, par ce moyen, une qualité plus glutineuse ; une plus grande disposition à se glacer et à acquérir, par sa congélation, une solidité dont par elle-même elle ne seroit pas susceptible[1]. Pour vérifier cette conjecture, faites l’expérience suivante. Dans un temps de forte

  1. On pourroit décider cette question, en filtrant l’eau à travers différentes épaisseurs de la même espèce de terre. Car, si celle qui se seroit filtrée à travers une grande épaisseur de cette terre, devenoit, par sa congélation, visiblement plus solide que celle qui se seroit filtrée à travers une moindre épaisseur, il s’ensuivroit que la filtration de l’eau à travers les terres la dispose à acquérir une plus grande solidité par la congélation.