Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/131

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rence peut être attribuée à deux causes. 1°. L’effet de ce mouvement, déjà imprimé, est de secouer, en quelque manière, l’inertie des corps solides, qui, outre cette pesanteur, en vertu de laquelle ils tendent tous vers le centre des graves, ont de plus une tendance naturelle au repos. En second lieu, lorsqu’un corps est en repos, celui sur lequel il est appuyé, lui résiste ; cette résistance fait qu’il éprouve dans toutes ses parties une compression beaucoup plus grande que celle qu’il éprouveroit naturellement ; et comme alors il faut une certaine force pour vaincre cette résistance, il en faut par conséquent davantage pour le mettre en mouvement[1] ; car, si ce corps grave étoit suspendu à un fil, ou à une corde, il seroit aussi facile de lui donner

  1. Cette résistance vient en partie de ce que les petites aspérités de sa surface intérieurs engrènent dans les petites aspérités de la surface supérieure du corps sur lequel il est appuyé, et s’y enfoncent d’autant plus avant, qu’il est lui-même plus pesant.