Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/149

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de plomb, dont l’un renfermoit le corps du roi Numa, et l’autre, des livres qui trạitoient des rites sacrés et de la discipline des pontifes. Dans celui qui renfermoit le corps, on ne trouva autre chose qu’un peu de cendres fort légères aux extrémités. Quant aux livres que renfermoit l’autre coffre, ils s’étoient parfaitement conservés ; et l’écriture en étoit encore si nette, qu’on eût dit qu’ils venoient d’être écrits : ils étoient de parchemin, et couverts de trois ou quatre rangs de ces espèces de bougies ou de cierges dont on faisoit usage pour les veilles sacrées, et qui leur servoient comme d’enveloppe : ce qui semble prouver que les Romains, à l’époque de la mort de Numa, n’avoient pas fait autant de progrès que les Égyptiens, dans l’art d’embaumer les cadavres et de les conserver ; puisque celui-ci étoit déjà totalement consumé. Mais, au rapport de Plutarque et de quelques autres historiens, César Auguste ayant eu la curiosité de faire ouvrir le tombeau d’Alexandre-le--