Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/16

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Puis vient l’histoire des vents, sorte de traité de météorologie, tendant à nous mettre en état de prédire les saisons, et de prévenir les famines, les épidémies, etc.

On trouvera dans celui-ci une infinité de détails relatifs aux moyens de conserver ou de rétablir sa santé, de pourvoir aux besoins, même aux commodités et aux agrémens de la vie ; car il pense à tout et à tous. Dédaignant l’affectation et le faste de la plupart des philosophes, très durs pour les autres, et très tendres pour eux-mêmes, il compatit à toutes les nécessités humaines d’abord, aux vraies nécessités, puis aux faux besoins mêmes, dont l’éducation et des circons-

    il ne faut pas oublier non plus que ce second art fait un peu partie du premier ; car, si le faux courage est un vice destructeur, le vrai courage est une vertu conservatrice ; notre espèce, ainsi que les autres, étant toute environnée de dangers, et l’art de prolonger la vie du corps politique n’étant pas moins nécessaire que l’art de prolonger la vie des individus qui le composent.