Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/207

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Il n’est pas douteux qu’on ne puisse pressentir la disposition de l’air ou de

    donner ici en note un petit extrait que nous avions fait pour notre propre usage.

    Les prédictions peuvent avoir pour base quatre espèces de signes.

    1°. Toute cause qui produit constamment l’effet qu’on lui attribue, en est, par cela même, le signe et l’annonce.

    2°. S’il est vrai que toute cause annonce son effet, comme les phénomènes qui accompagnent constamment cette cause, l’annoncent elle-même, il est clair qu’ils annoncent également son effet ; mais la première indication est immédiate, et celle-ci n’est que médiate ; ce n’est qu’une annonce d’annonce.

    3º. Si la nature m’ayant doué d’une sensibilité plus fine et plus prompte que celle de la plupart des autres hommes, m’a mis en état de percevoir les premiers et les plus foibles degrés d’un phénomène commençant et croissant, mais encore insensibles pour eux, elle m’a mis, par cela même, en état de prévoir plutôt qu’eux ses degrés plus sensibles et plus marqués, qu’ils ne percevront peut-être qu’au moment même où ils auront lieu ; et je suis, en quelque manière, leur vedette née. Or, ce que je dis de moi, il faut le dire des enfans,