Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/212

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roit dans l’air une disposition marquée à la putréfaction. Cependant, comme on ne peut juger si cette putréfaction est prompte ou lente, qu’en comparant le résultat d’une expérience de ce genre, avec celui d’une expérience semblable faite dans une autre année, il ne seroit pas inutile de la faire dans la même année, et précisément dans le même temps, en exposant deux morceaux de viande ou de poisson crud, de la même espèce et du même volume ; l’un, à l’air extérieur ; l’autre, à celui de l’intérieur d’une maison ; car je présume que, si l’air avoit alors une disposition générale à la putréfaction, la viande ou le poisson se putréfieroit plus promptement dans l’air extérieur qui a plus de force et d’influence, que dans l’air intérieur qui en a beaucoup moins, et dont les qualités peuvent être corrigées par une infinité de causes locales. Le meilleur temps pour faire cette expérience, ce seroit la fin de mars, l’époque où l’on peut le mieux juger de l’influence qu’a eue l’hiver précédent,