Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/227

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Quant aux pronostics qu’on peut tirer des animaux, relativement à la température, il est bon d’observer que, vivant presque toujours en plein air (sub dio), ils ont, par cela seul, un sentiment plus fin et plus prompt des légères variations de l’air, que l’homme qui se trouve presque toujours renfermé dans l’intérieur des maisons ; et les oiseaux ont, à cet égard, un avantage marqué sur les animaux terrestres ; car, ils vivent dans un air beaucoup plus libre et plus pur, sans compter qu’ils sont à même d’exprimer, par les inflexions de leurs voix et les variations de leur vol, les changemens qu’ils pressentent.

822. Des oiseaux aquatiques, tels que les mauvis, les mouettes, etc. volant en troupe de la mer vers le rivage ; ou au contraire, des oiseaux terrestres, tels que les hirondelles, les corneilles, etc. volant de la terre vers l’eau, et la frappant avec leurs ailes, sont un double présage de pluie et de vent. La raison de cette double indication n’est autre