Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/243

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gris, qui selon eux, provient du sperme d’un poisson ; opinion tout-à-fait dénuée de vraisemblance : enfin, la mousse, je veux dire celle qu’on trouve sur le pommier (sauvageon), a une odeur un peu plus agréable que celle des excrétions du même genre ; toutes exceptions qu’on peut expliquer, en supposant qu’il reste dans ces substances excrémentitielles et putréfiées un peu des esprits de la meilleure qualité, qui auront passé en même temps, et qui s’y seront fixés ; observation qu’il faut appliquer sur-tout aux animaux de complexion fort chaude. Mais à ces causes il en faut joindre une plus déliée et plus difficile à apercevoir ; c’est, dis-je, que les sens humains repoussent naturellement tout plaisir excessif, et semblent demander qu’il s’y mêle de temps en temps quelque nuance de douleur et de sensation déplaisante. On sait, par exemple, combien un petit nombre de dissonances qui se mêlent à un grand nombre d’accords, et en rompent l’uniformité, rendent l’harmonie plus