Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/256

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Observations sur les corps considérés comme fusibles ou non fusibles.

839. La liquéfaction a pour cause constante l’action des esprits qui travaillent dans l’intérieur d’un corps, et qui tendent à le dilater. Ainsi, tous les corps qui abondent en esprits très expansiles, et ceux dont les esprits sont étroitement resserrés à l’intérieur, ou s’y trouvent dans un état paisible, et semblent s’y plaire, sont naturellement fusibles. Car tels sont dans les corps les trois genres de dispositions qui arrêtent ou retardent l’émission des esprits ; les effets des deux premières dispositions se manifestent dans les métaux ; et ceux de la dernière sont sensibles dans le suif, la poix, le soufre, le beurre, la cire, etc. La disposition à ne se point liquéfier est au contraire une conséquence de la trop facile émission des esprits ; d’où résulte la contraction des parties grossières. Aussi, voit-on que les corps qui contiennent très peu d’esprits, ou dont les es-