Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/258

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ceptibles d’être dissous par ces deux moyens également ; de ce genre sont les gommes, etc. double propriété qu’on n’observe que dans ceux qui abondent en esprits, et dont les parties privées d’humidité l’appètent et s’en pénètrent avec une sorte d’avidité. La première de ces deux causes facilite et renforce l’expansion des esprits, par l’action du feu ; et la dernière est une sorte de stimulant qui dispose les parties à admettre la liqueur dans leurs interstices ou vuides diséséminés.

Observations sur les corps considérés comme fragiles, ou comme tenaces.

840. Parmi les corps fragiles, les uns se brisent seulement à l’endroit où agit la force qui tend à les rompre ; les autres éclatent et se brisent de tous les côtés à la fois. La cause de la fragilité n’est autre que l’inaptitude à s’étendre : aussi la pierre est-elle plus fragile que le métal ; la terre cuite, plus que la terre crue ; et le bois sec, plus que le bois verd,