Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/289

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duction très précieux dans tous les pays où il est d’un grand débit ; car on prétend qu’une âcre (un peu plus d’un arpent et demi, mesure de Paris), ainsi employée, en rend pour la valeur de 200 livres sterlings ; somme plus que suffisante pour indemniser des dépenses et des soins qu’exige la culture de cette plante. Je n’ignore pas que ces avances sont fort grandes, mais elles ne sont encore rien en comparaison des profits. Malheureusement le tabac d’Angleterre est peu estimé ; il est sans force et sent trop la terre. Par la même raison, quoique le tabac de Virginie croisse sous un climat plus favorable, il ne vaut guère mieux. En sorte que, si l’on pouvoit trouver les moyens de rendre celui d’Angleterre moins crud et plus aromatique, on pourroit compter sur de gros profits. On s’étoit flatté de parvenir à ce but en le faisant macérer dans une décoction ou infusion de tabac des Indes ; mais un tel procédé n’est qu’un badinage et une vraie falsification ; car aucune des substances