Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/303

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substance particulière qui puisse s’introduire dans la partie blessée ; au lieu quo les emplâtres et les onguens y pénètrent. La véritable cause de l’enflure occasionnée par une contusion, n’est autre que l’action même des esprits, qui, se portant avec rapidité vers la partie frappée, comme pour la secourir, y entraînent avec eux, y poussent les humeurs. Et une preuve qu’elle n’est pas l’effet de la répulsion et du retour des humeurs dans la partie blessée, c’est que la goutte et le mal de dents occasionnent aussi une enflure dans les parties respectives, quoique la cause de ces deux espèces de maux n’ait rien de commun avec une percussion.

Observation sur le genre de racines appelées orris.

862. Ce genre de racines, désigné par les anciens auteurs sous le nom d’orris, a une propriété singulière qui la caractérise, et qui est presque unique en son espèce. On sait qu’ordinairement les racines ne sont pas odoriférantes ; et lors-