Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/310

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De plus, l’air renfermé a plus de chaleur que l’air libre ; ce qui peut venir de ce que la véritable cause du froid est l’expiration (la transpiration) du globe terrestre[1], qui doit être plus forte et plus sensible dans les lieux découverts[2]. À quoi l’on peut ajouter que l’air, lorsque ses qualités naturelles ne sont pas trop altérées par cette transpiration, recèle un foible degré de chaleur ; à peu près comme il recèle un foible degré de

    et lorsque le temps est beau, ces astres paroissent. Mais on pourroit peut-être expliquer le fait en question par ce principe un peu délié. La lumière de ces astres, dirois-je, éveille notre sensibilité, et augmente en nous la faculté de sentir. Ainsi, elle doit nous rendre plus sensibles au froid, au chaud, etc. à tout, et renforcer toutes nos sensations actuelles.

  1. Nous avons réfuté cette opinion, par des observations directes, dans plusieurs notes des ouvrages précédens.
  2. Il veut dire sans doute que, dans un temps nébuleux, les nuages d’un côté, et la surface du globe de l’autre, emboîtent, pour ainsi dire, et l’air, et tous les corps placés près de cette surface.