Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/313

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par cela même, plus de force. Car on peut, à l’aide d’un miroir, s’assurer par sa propre expérience, que, lorsqu’on tient un ail fermé, la prunelle de celui qui reste ouvert se dilate beaucoup plus qu’auparavant.

868. Lorsque les axes des deux yeux sont tournés de différens côtés, les objets paroissent doubles ; illusion d’autant moins étonnante, que, voir deux objets, voir deux fois le même objet, ou le voir en deux lieux différens, c’est (du moins quant à l’apparence et à la sensation) à peu près la même chose. C’est par une raison semblable qu’une petite balle temue entre deux doigts croisés l’un sur l’autre, paroît double.

869. Les personnes qui ont la vue basse, ont sur les autres certains avantages produits par la même cause, et qui compensent en partie ce défaut ; par exemple, elles n’ont pas besoin d’une si forte lumière pour voir distinctement ; elles voient meux de fort près, et elles peuvent tracer ou lire des caractères beau-