Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/352

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esprits par l’action de la lune, que l’accroissement plus rapide des haies, des plantes herbacées, des cheveux, etc. durant l’accroissement de la lumière de cet astre, ne doit pas moins être attribué à cette espèce de révolution qu’il occasionne alors dans ces esprits, qu’à l’augmentation de l’humidité ; c’est ce dont on voit un exemple frappant dans l’affection des lunatiques.

895. La lune a sans doute des influences d’une autre espèce, et celles dont nous venons de parler, ont aussi d’autres effets ; mais ces différens points n’ont pas encore été suffisamment vérifiés par l’observation. Il se pourroit, par exemple, qu’un vent de nord ou de nord-est, venant à souffler vers le temps de la pleine lune, le concours de ces deux causes donnât au froid plus d’intensité ; et, par la même raison, qu’un vent de sud ou de sud-ouest qui souffleroit vers le même temps, produisît dans l’air une disposition, une sorte d’habitude d’où résulteroient des chaleurs et des