Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/360

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que réceptacle[1], où la chaleur puisse être continue, qui puisse fournir une substance propre pour nourrir le fœtus, et une clôture assez exacte pour empêcher l’émission de cet esprit. Les matrices des femelles vivipares ont toutes ces conditions ; aussi voit-on que les animaux engendrés par la putréfaction sont d’une figure plus vague et moins déterminée que les animaux parfaits ; que leur complète formation demande beaucoup moins de temps ; et qu’ils n’ont pas non plus besoin d’un réceptacle si exactement clos ; quoique le plus souvent ils ne puissent se passer d’une cavité quelconque un peu close. Quant au sentiment de ces auteurs païens qui prétendent que, dans les grandes révolutions de l’uni-

  1. Je suis obligé de risquer ce mot employé par quelques physiciens ; ne pouvant faire usage des suivans, récipient, vaisseau, vase, sac, bourse, poche, etc. il nous faut un mot qui n’ait point une signification trop particulière, et qui désigne, en général, un corps creux et clos ; or ce mot nous manque ; s’il étoit inutile, nous l’aurions.