Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/426

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charbon, en les réchauffant, leur fit d’abord plaisir ; mais très peu de temps après qu’ils se furent assis autour du foyer il leur devint nuisible. D’abord, il se fit un silence général, produit par une sorte de paresse, même à parler : quelques minutes après, un d’entr’eux, d’une constitution plus foible que les autres, tomba en syncope ; mais heureusement, ayant soupçonné la vraie cause de cet accident, ils ouvrirent la porte de leur cabane pour en renouveler l’air ; ce qui les sauva tous : ces effets dont nous venons de parler, doivent sans doute être attribués à quelque vapeur grossière qui, en se combinant avec l’air de ce lieu clos, se mêle par conséquent avec celui de la respiration, et avec les esprits vitaux. On éprouve quelque chose de semblable dans les appartemens nouvellement enduits de plâtre ou de chaux, si l’on y fait du feu ; genre d’accident qui, en causant la mort d’un personnage tel que l’empereur Jovinien, a excité l’attention des