Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/429

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peur qui s’en élève, fait éternuer continuellement toutes les personnes qui se trouvent alors dans la chambre.

920. Si nous en croyons une antique tradition, des yeux classieux infectent les yeux sains par le seul effet du regard ; lorsqu’une femme qui a ses règles se regarde dans une glace, elle la ternit[1] ; si une femme qui se trouve dans ce même état, se promène dans un champ ou dans un jardin, sa présence fait du bien aux bleds et aux autres plantes herbacées, en tuant les vers[2] ; mais cette dernière relation nous paroît fabuleuse.

921. Suivant une tradition non moins antique, le basilic tue l’homme par son seul regard ; et lorsque le loup est le premier à regarder l’homme, il l’enrhume[3].

  1. Si cette assertion étoit fondée, presque toutes les glaces seroient ternies ; mais elle est sans fondement.
  2. Il me semble qu’au contraire elle devroit les faire naître.
  3. Voilà des petits contes qui enrhument la raison et le sens commun.