Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/523

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bile ; enfin, qu’il faut que ces médicainens pénètrent jusqu’à la vessie du fiel, parce que là se trouve l’obstruction qui est la véritable cause du mal ; mais s’en rapporter purement et simplement à l’expérience qui dit : l’ive muscate, dissoute dans du vin, est le vrai remède pour la jaunisse[1]. De même, un prudent médecin n’administrera pas toujours le même remède à son malade ; mais il aura soin de varier le traitement, lorsqu’il verra que les premiers moyens qu’il aura employés n’ont pas eu un succès notable. Car, parmi les différentes espèces de traitemens pour la jaunisse, la gravelle, la fiévre, etc. on observe souvent que la même substance qui est utile à tel individu, est nuisible à tel autre, selon le plus ou moins de rapport et de convenance qu’elle peut avoir avec la constitution particulière et individuelle du sujet.

  1. Sans doute ; mais pour savoir cela, il a fallu d’abord raisonner, et avoir une raison pour éprouver cette plante plutôt que toute autre.