Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/63

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d’errer, pour ainsi dire, sur différens objets, comme il le fait ordinairement, s’arrête et se fixe sur celui qui excite notre étonnement ; car l’effet de l’étonnement n’est pas de mettre en fuite les esprits et de les faire rétrograder, ce qui est l’effet propre de la crainte, mais de les arrêter, et de diminuer, pour le moment, leur mobilité. Quant à ce mouvement qui nous porte à élever nos mains et nos regards vers les cieux, c’est une espèce d’appel à la Divinité, qui, par sa providence et sa puissance infinie, est la véritable source de tout ce qui peut exciter notre admiration, et, en général, causer notre étonnement.

721. Le rire fait écarter les lèvres et les coins de la bouche : il a pour cause une expiration continue, mais fréquemment interrompue par les éclats de la voix, et accompagnée de fréquentes secousses, d’une sorte de mouvement convulsif dans les flancs et la poitrine. Lorsqu’il est violent et de quelque durée, les yeux s’emplissent de larmes. La première