Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/79

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les voit se multiplier prodigieusement sur les arbres et dans les haies, dont elles détruisent presque toutes les feuilles ; ce qu’elles font d’autant plus vite, qu’elles se nourrissent de la substance même de ces feuilles dont elles sont formées. C’est ordinairement au printemps qu’on en voit le plus ; saison où les rosées sont abondantes, et où les végétaux se couvrent de feuilles ; et c’est sur-tout après un vent d’est d’une certaine durée, qu’elles se multiplient, vu la nature sèche des vents qui soufflent de cette partie. Car, une des conditions les plus nécessaires pour la vivification des animaux qui sont le produit de la putréfaction, c’est une matière qui ne soit pas trop humide : aussi voit-on assez ordinairement ces insectes dont nous parlons, enveloppés d’une matière filamenteuse, et analogue à celle des toiles d’araignée ; ce qui annonce que, dans leur substance, la viscosité est unie à un certain degré de sécheresse. On sait de plus que la terre même est souvent couverte de toiles sem-