Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/85

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crabe, la langouste, l’écrevisse, la tortue, etc. On trouve quelquefois la vieille peau, qui est la dépouille des premiers ; mais on ne trouve jamais ces écailles que les derniers ont quittées ; ce qui semble prouver qu’elles tombent et s’usent, pour ainsi dire, peu à peu : cependant, on a pour preuve de ce renouvellement, la souplesse et le peu de consistance de la nouvelle écaille, quelquefois aussi la fraîcheur et l’éclat de ses couleurs. Pour expliquer cette faculté qu’ont les animaux de la dernière classe, de quitter leurs écailles, et ceux de la première, de se dépouiller de leur peau, il suffit de supposer, dans les uns et les autres, une surabondance de matière propre pour former une peau ou une écaille ; ce qui peut venir aussi de ce que cette écaille ou cette peau est plus lâche, c’est-à-dire, moins adhérente et moins serrée contre la chair, que dans les autres animaux ; il est évident que, dans ce renouvellement de l’une ou de l’autre, c’est la nouvelle qui chasse l’ancienne ; à peu