Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/91

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de les manifester par des effets sensibles.

Observation relative aux pronostics à former sur les hivers très durs.

737. Une opinion reçue parmi les cultivateurs, est que, dans les années ou l’on trouve beaucoup de baies sur l’églantier, et de graines sur l’épine blanche, on doit s’attendre à un hiver très rude ; ce qu’ils attribuent à une secrète disposition de la divine providence, qui, suivant le langage formel des saintes écritures, daigne tenir compte, même d’un moineau qui tombe sur la terre, et à plus forte raison, pourvoir à la subsistance des oiseaux en général, durant cette saison si rigoureuse dont on est alors menacé[1]. La cause naturelle et physique

  1. Dans l’hiver de 1794, saison où le thermomètre fut assez long-temps à 18 degrés au-dessous de 0, et où le vin geloit sous ma couverture, à coté de ma cuisse, je me faisois souvent cette question : où se cache actuellement cette multitude