Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/244

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mourrai content, pourvu que pas un de ces traîtres n’échappe. Ma surprise fut extrême, je pensai perdre patience en entendant ce discours ; vous pourriez bien ne pas échapper, lui répliquai-je avec émotion, sans que pour cela ils mourussent. Ils appartiennent à une province menacée de la peste, mais qui vous a assuré qu’ils n’en puissent pas sortir pour quelque temps avec l’agrément des magistrats ? Le roi refusera-t-il à des étrangers qui ne manquent pas d’esprit, la permission d’aller se présenter à lui ? Nous sommes bienheureux qu’au lieu de penser à cet expédient, ils n’aient songé qu’à recourir à nous. Si nous les recevons, notre vie est en sûreté ; si nous méprisons leurs avances, nous sommes perdus. Ils continueront de nous noircir auprès du gouverneur,