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CHAPITRE III

Mort du colonel Gillon


Le capitaine Gaulard n’avait pas oublié la promesse qu’il avait faite à Henri de le rappeler au souvenir du colonel Lebreton. Sans doute aussi celui-ci saisit l’occasion de remercier l’oncle en faisant plaisir au neveu. Toujours est-il que, quelques jours après, Henri recevait par un planton du quartier général sa commission régulière d’attaché, à titre auxiliaire, au service des renseignements de la première brigade. Ce service, qui était appelé à prendre une importance de plus en plus grande à mesure que le Corps expéditionnaire pénétrerait dans l’intérieur, faisait partie de l’état-major, où il constituait le 2e bureau ; son office était surtout d’entrer en relations avec les populations des villages, d’interroger les prisonniers ou les déserteurs, de traduire les communications, messages ou autres documents émanant de l’ennemi ou à lui adressés. Le personnel comprenait un lieutenant-colonel, deux capitaines, deux officiers de réserve habitant