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CHAPITRE XII

Rencontre inattendue


Le 14 septembre, à cinq heures et demie du matin, le premier échelon de la colonne légère quittait ses cantonnements de Mangasoavina, au sud de la plaine d’Andriba, sur les bords du Mamokomita, et se mettait en route pour ne plus s’arrêter qu’au milieu de la place d’Andohalo, au cœur de la capitale hova.

Pour donner satisfaction dans une certaine mesure aux différents groupes du Corps expéditionnaire, le Général en chef avait composé la colonne avec les éléments les plus valides pris par moitié dans les troupes de la Guerre et par moitié dans les troupes de la Marine : Légion étrangère, régiment d’Afrique, Tirailleurs malgaches[1], 40e Chasseurs et 3e bataillon du 200e de ligne (ce dernier, dont l’effectif était réduit à cent hommes, avait reçu cinq cents hommes de renfort venus de France), Artillerie,

  1. Ce bataillon, qu’on appelle souvent « les Tirailleurs sakalaves », ne renfermait pas un seul Sakalave dans ses rangs, mais des indigènes de Nossi-Bé, de Mayotte, de Sainte-Marie et des Comores.