Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/102

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En repassant dans la galerie, Boureil vit Poillon qui jouait encore au ping-pong. Il lui demanda s’il connaissait Ambroise Audigny :

— C’est plutôt un philologue, répondit-il.

Le lendemain, Mack frappa de bonne heure à la porte de Boureil pour lui emprunter ses mules ; et comme il s’arrangeait, sans qu’il y parût, pour prendre trois petits-déjeuners, Boureil en fut privé tout l’avant-midi. Quand Mack vint les lui rendre, il lui emprunta cette fois un Montaigne :

— Là-dedans, ce que j’aime, c’est la vie. Excusez-moi si, hier soir, j’ai oublié de vous offrir une pêche. J’ai de ces mauvaises habitudes de solitaire.

— Connaissez-vous Ambroise Audigny ?

— Le biologue ? Oui, un peu.

Boureil voulut savoir ce qu’il penserait de son parallèle :

— En tout cas, dit Mack, inutile de comparer entre eux les jeunes gens des diffé-