Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/132

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Cette caissière avait l’air comique. Son visage poudré blanc et surmonté d’un amas de bouclettes dorées faisait songer au fourneau d’une pipe de plâtre débordant de bulles de savon en grappe.

Pourquoi inopinément se montrait-on avec lui si loquace ? Boureil s’éloigna :

— Depuis quelques jours, M. Boureil, vous maigrissez. Qu’est-ce qui ne va pas ?

Il sourit.

À son tour, le liftier :

— Ce doit être la digestion qui ne marche pas chez vous.

Dans le couloir, Boureil croisa la femme de chambre qui essaya elle-même d’engager la conversation.

« C’est que je ne prends plus mes repas ici. »

Boureil avait l’impression d’être tombé dans une communauté religieuse tant la caissière, Henri, le liftier, et la femme de