Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/196

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Je vous recommande la fréquentation des archives aux premières atteintes de l’âge.

— Tout ce que j’attends des années à venir, c’est de m’apprendre jusqu’où ira mon écœurement !

— Décidément, Boureil, vous n’êtes pas dans vos bons jours.

Boureil pria le Père à dîner. Bondi prétexta d’abord un travail important à expédier ce soir-là, mais il finit par accepter quand Thérèse, venue les rejoindre, réitéra l’invitation. Thérèse avait préparé un repas fin, et elle parut très spirituelle à son hôte.

Le P. Bondi revint souvent. Comme tout bon historien, il parlait beaucoup. Mais quand il partait, Boureil éprouvait une déception profonde : il aurait aimé s’entretenir avec lui de religion.

*

Ce ne sont pas les propos érudits du P. Bondi qui firent accepter à Boureil l’idée de