Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/64

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C’est à quoi je travaille pour me reposer des Pères grecs et de Cicéron. »

Madeleine lui dit tout l’intérêt qu’elle trouvait à sa thèse, et lui fit promettre de lui en reparler. De son côté, Boureil l’invita à venir toutes les fois qu’elle désirait choisir des livres sur son étagère.

Madeleine ne se fit pas prier deux fois. Le soir même, elle frappait à sa porte. Boureil lui montra ses livres : c’étaient les meilleurs textes classiques. Madeleine prit quelques romans du dix-huitième siècle, et le remercia beaucoup en lui serrant la main.

Désormais, tous les matins, au petit déjeuner, ils causaient ensemble. La littérature faisait l’objet de leurs entretiens. C’est un commencement qui en vaut un autre. Madeleine notait dans un petit calepin les jugements de Boureil. Cette mauvaise manière lui coupait le fil ; mais il s’y habitua. Même, pour mâcher la besogne à Madeleine,