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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/11

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Nous visitâmes Berlin, Leipsick et Dresde, et nous rentrâmes en France par Bade. A Berlin nous logeâmes sur le fameux boulevard Unter den Linden, à deux pas de la statue du grand Frederich et du palais du roi. La garde montante se rendant au château, précédée de son excellente musique, attirait toute mon attention : « Comme ils sont bien habillés, disais-je, et comme ils font bien l’exercice. » Nous visitâmes le Thiergarten et le château de Charlottenbourg où se trouve, dans le parc, le tombeau de la reine Louise, la mère de l’empereur Guillaume 1er, cette belle reine de Prusse qui fuyait à cheval à Iéna devant les hussards de Napoléon et qui plus tard, à Tilsitt, malgré toute la puissance de séduction dont la nature et l’éducation l’avaient douée, ne put rien changer aux résolutions du vainqueur.

Nous vîmes aussi Potsdam et Sans-Souci, si pleins des souvenirs du grand Frederich.

A Dresde le pont sur l’Elbe, long de plus de 200 mètres et aboutissant à la place de la cathédrale, faisait penser à la bataille livrée le 26 août 1813.

Ce fameux pont, Napoléon le traversait ce jour-là au galop à dix heures du matin, suivi des cuirassiers de Latour-Maubourg.

La mémorable bataille de Dresde commençait,