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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/32

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ment, et, s’aidant des pieds et des mains, s’accrochant aux tuyaux des gouttières, aux volets et aux saillies de pierres, se trouvent en un clin d’œil sur le toit de l’auberge où leurs officiers avaient reçu une si cordiale hospitalité.

L’ahurissement des spectateurs était complet, et ce fut au milieu de bravos enthousiastes que les nôtres prirent congé des Allemands pour regagner la rive française.

Au mois de septembre 1861, mon père nous emmena, mon frère et moi, visiter l’Italie septentrionale. Nous devions entrer en Italie par le Saint-Gothard.

Arrivés à Lucerne et après avoir arpenté le pont couvert et admiré le magnifique panorama offert par le lac et le mont Pilate, nous allâmes voir le lion dit de Lucerne, élevé à la mémoire des officiers et des soldats suisses de la garde de Louis XVI, tués au 10 août 1792.

Cette œuvre magnifique du sculpteur Thorwaldsen estplacée dans une paroi de rocher, au bord d’une pièce d’eau. Au-dessous du lion sont gravés les noms des officiers et des soldats morts pour le roi, avec cette inscription :

Helvetiorum fidei ac virtuti.

En face du monument se trouve un musée où