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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/34

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Filles-Saint-Thomas, le seul de toute la garde nationale sur lequel le roi pût compter. Il combattit aux Tuileries à côté des Suisses et échappa miraculeusement au massacre qui suivit le fâcheux ordre du roi de cesser le feu.

Le chemin de fer du Saint-Gothard n’existait pas alors, et le passage s’effectuait en voiture. C’était moins rapide, mais on avait tout le temps d’admirer le superbe paysage, Bellinzona, Lugano, Côme et son lac !

Quels charmants souvenirs de voyage !

Milan et sa cathédrale nous intéressèrent beaucoup. Au Palais-Royal le cicerone attirait l’attention sur la chambre dans laquelle Napoléon III et Victor-Emmanuel avaient couché le jour de leur entrée à Milan après la bataille de Magenta. (juin 1859).

Nous nous rendîmes de Milan à Venise.

A cette époque les Autrichiens occupaient encore la Vénétie.

Toute notre préoccupation pendant la route était pour le champ de bataille de Solférino. A la station de Dezenzano nous pûmes l’apercevoir dans son entier. La fameuse tour et ses cyprès dominaient les alentours, le lac de Garde se trouvait à notre gauche et il était facile de reconstituer par la pensée la position des deux armées et